11-11-2021 | di COOPI
RCA. Assurer un avenir aux survivants
Le soins des maladies causés par le viols, comme l’VIH Sida, l’éducation aux enfants victimes de violences ou traumatisés, la sécurité sociale e l’apprentissage de compétences techniques font partie des activités mises en œuvre à travers le projet « Assistance aux victimes de la situation en République Centrafricaine: Réhabilitation physique, psychologique, et soutien socio-économique aux survivants en situation de vulnérabilité aigue dans la ville de Bangui », financé par le fond d’investissement au profit des victimes de la Cour Pénale Internationale (CPI) à partir du 1 septembre 2020 jusqu’à 31 octobre 2021 et géré par COOPI – Cooperazione Internazionale.
Entre la période 2002-2003, la République Centrafricaine avait connu une crise profonde, qui a provoqué la naissance des plusieurs groupes armés, issus de pays limitrophes. Pendant ces années beaucoup de femmes et hommes ont été victimes de viols, assassinat, pillage, tortures et autres crimes de guerre à cause du passage de ces groupes armés dans les villes principales, comme Bangui.
En l’absence d’une décision de condamnation pour les victimes des crimes de la compétence de la Cour Pénale Internationale (CPI), le fonds d’investissement au profit des victimes de la CPI a initié le lancement des programmes d’assistance à valeur réparatrice aux survivant(e)s, qui regardaient notamment leur santé physique.
Le partenariat avec le centre Amici, Dispensaire Mama Carla et hôpital de l’Amitié pour la prise en charge médicale des survivantes a redonnée de l’espoir et de la sécurité sociale aux victimes. Madame H, une des victimes avec des complications gynécologiques liées au viol, nous a partagé son expérience, où elle a retrouvé sa dignité : « Je remercie du fond du cœur l’équipe COOPI et la CPI pour ce privilège qu’ils m’ont accordé en supportant mes frais médicaux ; grâce au projet, j’ai bénéficié d’une intervention chirurgicale dans une institution spécialisée »
En outre, il faut indiquer que la plupart des survivantes séropositives au le VIH – sida au stade avancé, sont sous traitement antirétroviraux. À défaut d’une alimentation appropriée, la consommation des antirétroviraux devient plus affaiblissante, d’où la tendance d’abandon de la consommation, avec des complications qui s’en suivent en termes d’apparition des maladies opportunistes. L’intervention de COOPI a apporté l’appui nutritionnel et alimentaire aux 53 victimes testées positives, qui ont significativement améliorée leurs conditions physiques. «Grâce aux distributions des kits alimentaires, j’ai retrouvé un équilibre alimentaire et nutritionnel; je peux enfin prendre mes médicaments sans m’inquiété» a conclu une survivante séropositive au VIH Sida, bénéficiaire du projet.
COOPI a opéré même dans le secteur de l’éducation des enfants, en effet les soucis de scolarisation et les risques de délinquance ont été réduit grâce au soutien à l’éducation. Le paiement des frais scolaires et l’octroi des kits scolaires a contribué significativement a 80 enfants des survivantes de retrouvé les bancs de l’école, les uns ayant abandonné les études faute de moyens de paiement des frais y afférant. « Le soutien de COOPI a permis à ma fille née du viol de reprendre le chemin de l’école ; il y a de cela quelques années, j’étais dans l’impossibilité de payer les frais scolaires de ma fille. Aujourd’hui, grâce au soutien de COOPI ma fille a bénéficié des kits scolaires ainsi que du paiement des frais de scolarité » a déclaré Madame I.
De plus, les victimes des violences ont été pas seulement dans les ville le plus grande mais aussi dans les provinces et, comme conséquence après la fin des incursions des groupes armés, un nombre important des survivantes s’étant déplacé vers la ville de Bangui à la recherche de la sécurité, à l’abri de la honte et de la stigmatisation des communautés. À travers l’appui au logement par le biais de contribution au loyer des survivantes déplacées et sans abris à Bangui, 108 survivantes ont retrouvé une stabilité sociale et psychologique. « Grâce à l’assistance de COOPI j’ai trouvé une maison et j’ai récupéré mes deux garçons qui comme moi éraient dans la ville. Je vis en toute sureté dans ma nouvelle maison, sachant que je ne serai ni dérangé par le propriétaire de la maison ni renvoyé de la maison vue que COOPI prend en charge la totalité des frais » a déclaré une survivante bénéficiaire.
Cependant, la véritable émancipation a été atteinte grâce à un renforcement des capacités productives et de compétences techniques des bénéficiaires du projet. De ce fait, les 200 survivants en situation de vulnérabilité sélectionnées ont amélioré leur capacités dans l’entreprenariat et la gestion des activités génératrices de revenus initié par le projet pilote.
Avec une somme minimale de 150 000 CFA, pour le démarrage de l’activité, plus de 98% des survivantes ont mis en place des activités économiques pourvoyeuses d’emploi et qui génèrent des revenus. « Aujourd’hui, je peux enfin me sentir heureuse et rassurée ; grâce à l’appui en AGR du projet, j’ai réussi à démarrer la vente du poissons fumés sur le marché. Grâce à l’appui et aux conseils techniques que j’ai reçu des techniciens, j’ai une parfaite maîtrise du circuit d’approvisionnement et d’écoulement des produits sur le marché, je sais comment gérer les bénéfices obtenus et j’épargne une partie des bénéfices générées dans mon compte ouvert par le projet à l’Institut de Microfinance SOFIA-Crédit» a déclaré une survivante bénéficiaire du projet. Les comptes ont été ouverts à l’Institut bancaire local « SOFIA-Crédit », pour permettre aux 200 survivants d’épargner et d’accéder aux micro-crédits.
Depuis 1974, COOPI travaille en République Centrafricaine pour apporter un soutien psychosocial aux survivants de la violence à travers des activités de surveillance de la protection, de cohésion sociale et de gestion dans plusieurs sites de réfugiés et de personnes déplacées.