21-05-2021 | di COOPI

Mali. Réponse complémentaire Covid-19 à la malnutrition

Après la survenue de la pandémie, COOPI a réalisé une réponse complémentaire COVID-19 à la prise en charge médico-nutritionnelle d’urgences des populations affectées par les conflits et la sécheresse dans le nord du Mali, avec le soutien des Aide Humanitaire de l’Union Européenne (DG ECHO), entre 2020 et 2021.

Le projet, qui s’agit dans les cercles de Bankass et Djenné (région de Mopti), Macina, Ségou, San et Tominian (région de Ségou), a enregistré un bon impact sur la formation PB-mère, la pris en charge de la malnutrition aigüe, la formation des acteurs communautaires sur la Covid-19.

Formation PB-mère

PB mère est une approche de dépistage et diagnostic de la malnutrition par les mères en utilisant des bandelettes MUAC (Mid-Upper Arm Circumference) mesurant le périmètre brachial et en capacitant les mères à détecter les œdèmes.

La stratégie de COOPI vise à placer les mères au centre de la prévention et dépistage précoce de la malnutrition de leurs enfants pour réduire les risques d’aggravation et de mortalité lié à la malnutrition dans la communauté. A cet effet, les anciens et nouveaux relais communautaires (683) ainsi que 91 Agent de Santé Communautaire ont bénéficiés d’une formation des formateurs pour le suivi des PB Mère.

Au total 57 701 Femmes en âge de procréer ont été formées par les relais sur la technique de dépistage, l’identification de la couleur de bande de Shakir (vert-jaune et rouge) et la recherche des œdèmes. Grâce à cette stratégie 1 533 enfants ont admis dans le programme de prise en charge à travers les PB-Mère, soit 19,66% des admissions de Mai 2020 à Avril 2021. On note une amélioration de la couverture du dépistage et la détection précoce des cas de MAS dans les districts sanitaires de Bankass et Djenné.

Prise en charge de la malnutrition aigue

Les micros dépistages actifs et mensuel porte à porte et le couplage du dépistage lors de la stratégie avancé ont permis de dépister et référer 80 539 enfants de 6- 59 mois malnutris aigue sévère avec ou sans complication pour une prise en charge gratuite et de qualité dans les districts sanitaires de Bankass et de Djenné. Cette stratégie a été initiée pour répondre efficacement aux restrictions liées à la COVID-19 tout en maintenant la prise en charge à différents niveaux sites ASC (Agents de Santé Communautaires), CSCOM (Centres de Santé Communautaires) et CSReF (Centres de Santé de Référence) dans ces deux districts. Au total 7 797 enfants MAS 6- 59 mois ont été confirmé, admis et traités dont 1 130 au niveau des sites ASC. Tous ces enfants MAS ont bénéficiés de stimulation psycho cognitive durant leur traitement. Ces séances ont contribué à la réduction de la durée moyenne de séjour de ces enfants dans le programme de prise en charge de 39 à 34 jours.

Pendant leurs séjours, les mères ou accompagnants de ces enfants ont bénéficiées des séances de sensibilisation sur l’ANJE (Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant) communautaire (Allaitement maternel exclusif, Alimentation de complément, Alimentation de la Femme enceinte et Allaitantes, alimentation de l’enfant malade…)

Formation des acteurs communautaires sur la COVID-19

En lien avec le contexte socio culturel couplé de la recrudescence des conflits communautaires dans la région de Mopti en particulier les districts sanitaires de Bankass et de Djenné; les acteurs communautaires tel que les relais, les Groupes de Soutiens aux Activités de Nutrition, les Agents de Santé Communautaires jouent un rôle prépondérant dans la sensibilisation et le changement de comportements des populations.

Au total 1074 acteurs communautaires dont 91 ASC, 300 membres GSAN, 683 Relais ont participés à la formation sur la prévention, le contrôle des infections et la maladie à Corona virus.

C’était l’occasion pour COOPI et ses partenaires des services publics sur la nécessité et l’urgence de renforcer les sensibilisations communautaires afin d’éviter la propagation de la maladie dans les districts de Bankass et Djénné. Aussi les participants ont appris à faire le triage et l’orientation des cas suspects vers les services compétents.